Des élèves de 4e ont découvert comment la Révolution industrielle a profondément transformé la ville de Bourges au XIXe siècle. Au Quai Messire-Jacques, ils ont retrouvé les traces du canal de Berry (1832 à Bourges) et du haut-fourneau Messire-Jacques (1838) qui ont entraîné le développement économique et l'urbanisation du quartier d'Auron, au sud ouest de Bourges. Les élèves ont ensuite visité la célèbre fonderie de Mazières dont la production se retrouve partout en France et en Europe. Nous avons eu le privilège de pénétrer dans l'immense halle de fonderie de 200 m de long, datant de v.1845 et aujourd’hui menacée de disparition. Enfin, le paternalisme du marquis de Vogüé a été évoqué rue Sainte-Ursule. C'est ainsi que l'urbanisation du sud de Bourges s'est poursuivie avec ce nouveau quartier de Mazières. Avec l'arrivée du canal de Berry, du haut-fourneau Messire-Jacques et de la fonderie de Mazières la population berruyère a augmenté de moitié, passant de 18000 habitants en 1829 à 27000 en 1866. Une nouvelle poussée démographique a lieu en 1876 avec 42000 habitants : elle est due à l'installation des établissements militaires visibles sur le plan Delafosse de 1886, ci-dessous. Les fonderies à canons de Strasbourg et Douai, ainsi que l'école de Pyrotechnie de Metz étant trop proches des frontières, étaient menacées par une éventuelle invasion allemande. C'est pourquoi Napoléon III décide, en 1862, de les déménager au centre de la France, à Bourges. La fonderie à canons et la pyrotechnie employaient près de 5000 salariés avant 1914. Cela explique la création de nouveaux quartiers à l'est et au sud-est de Bourges pour les loger : Charlet, Carnot, Pijolins. L'urbanisation s'est accompagnée de la création d'axes de communications pour relier ces nouveaux quartiers au reste de la ville avec par exemple le boulevard de Strasbourg, Lahitolle, de l'arsenal ou celui de l'industrie.
Bourges s'est spécialisée dans l'industrie de l'armement et en garde les traces avec Nexter, MBDA, DGA TT. La mondialisation et la concurrence internationale oblige le site de Lahitolle à se reconvertir. Un technopôle est en train de naître avec l'INSA, la faculté de droit, un Hôtel d'entreprises, le Carré des créateurs et le CETIM.
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